L’héritage de la LRA enferme les victimes dans un cycle perpétuel de terreur et de fuite, affirme un tout nouveau rapport

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GENEVE, LE 17 SEPTEMBRE 2013 – POUR DIFFUSION IMMEDIAT

Un nouveau rapport sort aujourd’hui qui donne un aperçu concret du quotidien de ceux qui vivent côte à côte avec l’un des groupes armés les plus notoires au monde pour sa brutalité et son inhumanité, l’Armée de résistance du Seigneur (Lord’s Resistance Army - LRA). 


Le rapport, Une vie sous le signe de la terreur et de l'exode : Les séquelles des brutalités commises par la LRA dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), que lancent aujourd’hui l’Observatoire des situations de déplacement interne (Internal Displacement Monitoring Centre 6 IDMC) et le Conseil norvégien pour les réfugiés (Norwegian Refugee Council - NRC) avec le soutien de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) est consacré au déplacement interne dans la province Orientale, au nord-est de la République Démocratique du Congo et propose un aperçu de la dure réalité de l’existence en territoire LRA.

Faisant suite à la récente annonce de la nomination de Sœur Angélique comme lauréate de cette année de la distinction Nansen pour les réfugiés décerné par le HCR pour son travail consacré au soutien des victimes de la LRA, le rapport souligne que dans les zones touchées par la LRA en République Démocratique du Congo (RDC), en République Centrafricaine (Centrafrique), en Ouganda et au Soudan du Sud, plus de 20 % de la population totale se trouve actuellement déplacée à l’intérieur de son propre pays.

« Des proportions aussi élevées sont rarement observées dans le cadre de crises nationales de déplacement » signale M Jan Egeland Secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés (Norwegian Refugee Council – NRC). « De tels chiffres sont comparables à ceux rencontrés dans des crises de déplacement interne parmi les plus complexes au monde, comme en Syrie et en Colombie ».

La peur comme moteur de fuite et comme obstacle au retour

 « La LRA a derrière elle une longue histoire de violence extrême et elle a commis certaines des pires atrocités de masse au monde » affirme J. Egeland. « La peur viscéralement ancrée qu’inspire ces années de violence, signifie qu’aujourd’hui, la moindre rumeur de ce qui pourrait être perçu comme une activité de la LRA suffit à faire fuir des villages entiers terrorisés».

Le rapport souligne également et explique pourquoi ceux qui ont été déplacés lors d’attaques antérieures de la LRA, sont trop effrayés et traumatisés pour retourner chez eux ; jusqu’à 55 % des 320 000 personnes actuellement déplacées par la LRA dans la province Orientale vivent cette situation de déplacement depuis près de 5 ans.

Une diminution de la violence ne doit pas entraîner une diminution de l’aide apportée

« Même si nous avons connu des situations de déplacement prolongé dans d’autres zones de la RDC, ce sont les taux incroyablement élevés de peur et de traumatisme au sein des communautés qui rendent ce cas si unique et si particulier » poursuit J. Egeland. « C’est cette terreur extrême qui alimente la répétition et la longévité de ce déplacement ».

« La diminution des attaques de la LRA ne doit pas être la justification d’un retrait prématuré de l’aide » explique à nouveau J. Egeland. «Plus que jamais, les communautés touchées par la LRA ont plus que jamais besoin d’une assistance spécialisée et à long terme, comme par exemple d’un soutien post-traumatique et d’aide aux anciens captifs confrontés à la stigmatisation. Ce n’est que de cette manière que nous pourrons nous assurer que les personnes déplacées réussirons collectivement à avancer et à dépasser les terribles atrocités qu’elles ont subies au cours des 30 dernières années, et à retrouver la paix ».

- FIN -

Matériaux (merci de suivre ce lien pour les materiaux en anglais et le photo http://bit.ly/1aNPP9P )

- le rapport, en français (idmc-nrc-unhcr-201309-af-drc-une-vie-sous-le-signe-de-la-terreur-et-l-exode-fr) et en anglais

- Communiqué de presse en anglais et en français

- Guide pour les médias en français (LRA DRC media guide FR) et en anglais

- Photo de M Jan Egeland

À propos de Jan Egeland

M. Jan Egeland est Secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés (Norwegian Refugee Council – NRC), un poste qu’il occupe depuis août 2013. Il est arrivé à ce poste après avoir été Directeur pour l’Europe d’Human Rights Watch. Avant de rejoindre Human Rights Watch, M. Egeland avait rempli la fonction de Directeur général de l’Institut norvégien des affaires internationales. 

Nommé Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des affaires humanitaire et Coordinateur des secours d’urgence de l’ONU de 2003 à 2006, Jan Egeland a contribué activement à la réforme du système mondial de l’intervention humanitaire et a personnellement supervisé la réponse internationale au Tsunami en Asie, ainsi que les interventions dans le cadre de différentes crises majeures, du Darfour à la République Démocratique du Congo, en passant par le Liban. 

En 2006, le magazine Time l’a inclus dans sa liste des cent personnes les plus influentes dans le monde, ‘people who shape our world’.

De 1999 à 2002, il a rempli les fonctions de Conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Colombie, et de 1990 à 1997 celles de Secrétaire d’État aux Affaires étrangères en Norvège.

M. Egeland possède plus de 30 ans d’expérience dans le domaine des droits de l’homme, de  l’urgence humanitaires et de la résolution de conflit. Il fut également l’un des initiateurs des négociations de paix qui en 1993, ont conduit aux Accords d’Oslo entre Israël et l’OLP.

Pour plus de renseignements, merci de bien vouloir contacter :

Julia Blocher
Chargée de communication/ Attaché de presse

l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC)
Email: julia.blocher@nrc.ch
Portable: 41 79 175 88 87

A propos de l’IDMC

L’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC)  (www.internal-displacement.org) a été créé  par le Conseil norvégien pour les  refugies en 1998, à la demande du Comité permanent inter-agences (IASC). L’IDMC surveille l’évolution des déplacements internes provoqués par les conflits, la violence, des violations des droits de l’Homme et des catastrophes naturelles dans plus de 50 pays. Il est largement reconnu comme la principale source d'information et d'analyses sur les déplacements internes dans le monde.

Pour de plus amples informations, veuillez vous adresser à www.internal‐displacement.org (site web en anglais).

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Twitter : @IDMC_Geneva

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